Grande loge de france
Une démarche de tradition au cœur des enjeux contemporains
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11.01.24, Livre blanc sur la fin de vie

Livre blanc sur la fin de vie

 

Préface du Grand Maître Thierry Zaveroni
Livre blanc sur la fin de vie

« Héritière des Loges de 1728, restructurée en 1743, 1822 et 1894, la Grande Loge de France (GLDF) est une obédience maçonnique de 31 000 membres qui se réunissent dans 935 Loges, réparties dans l’Hexagone, les Outre-mer et à l’étranger.

La Grande Loge de France se veut le pôle de référence d’une franc-maçonnerie de Tradition qui s’appuie sur une démarche spirituelle et humaniste. À cet effet, les francs‑maçons travaillent à l’amélioration constante de la condition humaine, tant sur le plan spirituel et intellectuel que sur le plan du bien‑être matériel. Ils recherchent la conciliation des contraires et veulent unir les hommes, dans le respect de la personnalité de chacun, dans la pratique d’une morale universelle. Ils sont des citoyens éclairés qui s’efforcent de rendre leur existence compatible avec les impératifs de leur conscience.

Conformément à la tradition maçonnique séculaire qu’elle entend perpétuer, la Grande Loge de France invite ses membres à prolonger, au-dehors et de manière concrète, l’œuvre de réflexion qu’elle suscite dans ses Loges et ses Commissions.

Depuis de nombreuses années, sensibilisés par des actions menées dans le domaine du soin, de la santé et de la bioéthique, par l’un de ses anciens Grands Maîtres, Pierre Simon (1925-2008), gynécologue de profession, les membres de la Grande Loge de France se sentent concernés par les enjeux éthiques et politiques liés aux évolutions sociales, technologiques et médicales de notre société. Nombre d’entre eux ont participé aux réflexions suscitées par des lois de bioéthique et par leurs révisions successives, notamment la loi Claeys-Leonetti.

Le sujet de « la fin de vie » est commun à tous les humains, conscients de leur finitude. Réfléchir sur ce sujet, pour les francs‑maçons, c’est se poser cette question : nous qui avons vécu la mort initiatique, nous qui sommes morts à la vie profane pour renaître en initiés, ne sommes-nous pas capables de témoigner de notre expérience initiatique et de contribuer à la réflexion sur la « véritable » fin de vie ?

Le thème de la mort est le premier qui s’offre dans le cabinet de réflexion où nous sommes placés dans l’attente d’une cérémonie initiatique essentielle : « Que ferais-tu et que penserais-tu si ta dernière heure était venue ? » Et la réflexion sur la mort poursuivra le nouvel initié tout au long de sa progression au côté du thème de la vie qui lui est consubstantiel.

S’interroger collectivement sur « la fin de vie »
est donc parfaitement légitime au regard de notre démarche

S’interroger collectivement sur « la fin de vie » est donc parfaitement légitime au regard de notre démarche, car cette question ne concerne pas que l’aspect sociétal, mais elle offre une perspective largement ouverte sur la spiritualité. « Que philosopher, c’est apprendre à mourir » (Montaigne, Les Essais, livre 1, chapitre 19).

Nous avons donc lancé, au mois de décembre 2022, un grand chantier de réflexion sur la fin de vie dans le cadre des « Questions à l’Étude des Loges », lesquelles ont permis aux membres de notre obédience, mais seulement s’ils le souhaitaient, de réfléchir et de travailler sur un sujet contemporain particulièrement préoccupant.

Si la question de « la fin de vie » est au cœur de l’actualité, plus prégnante encore depuis l’épidémie de la Covid-19, notre société s’interroge aujourd’hui manifestement sur le bien mourir et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir.

Mais cette question est aussi et avant tout anthropologique, soumise parfois, et c’est bien légitime, à des convictions religieuses et politiques qui rendent ce débat complexe, d’où une vigilance et un discernement nécessaires pour l’aborder.

Nous avons veillé à cela, dans le respect de nos valeurs et de la démarche initiatique que nous avons engagée, avec à l’esprit cette pensée que Spinoza avait exprimée dans son Éthique : « Un homme libre ne pense à aucune chose moins qu’à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort mais de la vie. »

Nous pouvons nous féliciter que 42 % de nos Loges ont répondu aux trois questions proposées sur ce thème de « la fin de vie ». Le fruit de toutes ces réflexions est désormais accessible dans ce livre blanc.

Il est l’expression publique de la pensée de nos Loges et apporte à la fois des idées concrètes sur cette problématique tout en répondant à un sujet dont la dimension doit rester humaniste avant d’être et de s’inscrire dans un acte politique.

Enfin, ce livre blanc démontre que la pensée et l’action sont, pour le franc‑maçon de la Grande Loge de France, intrinsèquement liées. Car sans cette vie de l’esprit, nous ne pouvons entrer dans cette vita activa évoquée par Hannah Arendt (Condition de l’homme moderne), c’est-à-dire une action qui a vocation à se manifester dans le domaine public, et à y laisser une trace. »

Pour lire le livre blanc sur la fin de vie, Initiates file downloadcliquez ici.

 

 

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