Nos engagements

Depuis la naissance de la Franc-maçonnerie spéculative, les Francs-maçons ont eu une réflexion éthique destinée à contribuer à « l’émancipation progressive et pacifique de l’humanité » comme le résumait le Convent de Lausanne de 1875.

Depuis les années 90, avec les premiers grands débats sur des sujets de société essentiels, la création d'une Commission Obédientielle d'Éthique (C.O.É.) était devenue une nécessité

Elle a vu le jour en 2006, après un vote favorable du Convent (assemblée générale des députés des loges).

La C.O.É. organise des réunions de ses membres et propose des colloques ouverts au public.. Elle est régulièrement consultée par les parlementaires avec les "grandes familles de pensée" et donne ainsi le point de vue de la Grande Loge de France lors de projets de lois comme ce fut le cas pour la loi de bioéthique (de 1994, 2004, 2011) et la loi sur la fin de vie (2005 et 2015).

Elle est organisée comme toute Commission Obédientielle avec un bureau, un président, des vice-présidents, un secrétaire et un trésorier. Elle est en contact régulier avec les commissions similaires des obédiences amies.

La revue Points de Vue Initiatiques a publié deux numéros spéciaux consacrés à l'Ethique, en 2008 et 2011.

La C.O.É. est constituée de Groupes de Réflexion Éthique (G.R.É.s) qui se réunissent partout ou les frères en sentent le besoin sur le territoire métropolitain et Outre-Mer.

Ces groupes de réflexion travaillent sur quatre axes principaux :

L’étude de la loi : en particulier la loi de bioéthique de 1994, révisée en 2004 et en 2011.

La fin de vie (et la dépendance) qui ont été au cœur de l’actualité en 2005 puis depuis 2012 et surtout en 2015, avec le vote de la loi Claeys Léonetti.

La recherche : médicale, mais aussi dans tous les domaines : OGM, nucléaire, intelligence artificielle, nanotechnologies, transhumanisme, etc...

La vie dans la cité : nous réfléchissons à tout ce qui peut améliorer la condition humaine : effets de la mondialisation, changements climatiques, effets négatifs des communautarismes, actions des lobbys, surveillance et sous-veillance, éveil de la conscience.

La réflexion éthique et bioéthique à la Grande Loge de France est une réalité depuis plus de 60 ans. Notre ancien Grand Maître Pierre Simon, cofondateur en 1958 du Mouvement français pour le planning familial, fut le premier, en 1956, à introduire la notion et le mot « éthique » dans le monde médical, en France.

“En travaillant « au progrès spirituel, moral et matériel de l’Humanité » , les Francs-maçons de la Grande Loge de France n’en oublient pas pour autant « le plan du bien-être matériel ». La démarche maçonnique c'est : « aller vers l'idéal et comprendre le réel ». Dans les groupes de réflexion et dans les loges « ils veulent unir les hommes dans la pratique d’une morale universelle et dans le respect de la personnalité de chacun » . Les frères de la Grande Loge de France ont ce but commun et en conformant « leur existence aux impératifs de leur conscience » ils assument la responsabilité de citoyens éclairés, attentifs à la transmission de ces valeurs.

Serge Ajzenfisz, Président d’Honneur

Forte de plus de 1200 membres, toutes obédiences confondues, elle est présidée aujourd’hui par Maurice Lévy et a pour Président d’honneur Bernard Platon.

- Docteur Gilbert Schulsinger
- Docteur Michel Hannoun
- Eric de Montgolfier
- Hassen Chalgoumi
- Cérémonie du Devoir de Mémoire 2013 (vidéo)
- Cérémonie du Devoir de Mémoire 2014 (vidéo)
Elle trouve ses origines sous la grande maîtrise de Louis Doignon en l’an 1953, sous l’appellation de « Comité de la Paix ».
En 1983, le Grand Maître Henri Tort-Nouguès en fait la « Commission de la Paix et des Droits de l’Homme ».
En 1987, Jean Verdun alors Grand Maître en fait la « Commission des droits de l’Homme » et lui donnera comme fonction d’informer l’obédience des problèmes de la cité. .

Conférence inter Obédientielle réservée aux adhérents

Ce n’est qu’un an plus tard que le Grand Maître Guy Piau lui donnera le titre qu’elle porte encore aujourd’hui.
D’abord réservée aux seuls Frères de la Grande Loge de France et forte d’une vingtaine de membres, elle va rapidement se développer en demandant à chaque atelier de l’obédience de désigner un correspondant, puis en invitant les autres obédiences à participer à ses travaux :
Gde Loge Féminine de France en février 2000 ( Marie Françoise Blanchet Deruisneau)), Fédération du Droit Humain en avril 2000(Danièle Juette, Claude Ber et Geneviève Aïche) , Grand Orient de France en mars 2001 (Daniel Morfouace), GLTSO en mai 2002 (Jean-Marc Pétillot). Toutes ces obédiences sont depuis régulièrement invitées.
Si de grands noms des différentes obédiences françaises ou étrangères ont participé à nos travaux, la Commission a aussi invité des orateurs non maçons pour des conférences de haute tenue : Le Pasteur Taneiro, le Professeur Laurent Maruani, l’ambassadeur Henry Lopez, le Professeur Emmanuel Decaux, l’écrivain Daniel Maximin, les philosophes Albert Memmi, Alain Filkenkraut , Robert Misrahi, le Père Guy Gilbert, le Procureur de la République Eric de Montgolfier…. Dans le milieu associatif, la commission a convié entre autres Amnesty International, le Secours Catholique, la LICRA, Pélikan, SOS Racisme …
Les thèmes abordés depuis ces bientôt vingt années d’existence puisent leur inspiration dans la vie de la cité : « La dignité humaine », « Bâtir les Droits de l’Homme », « Démocratie, laïcité, solidarité », « Droits de l’homme, devoirs du Maçon », « Mondialisation et droit à la différence », « Humanisme et intolérance »
Tous les sujets sont abordés et traités par des spécialistes, dans le respect de chacun et selon une éthique positive dégagée de toute empreinte de moralisme sectaire, ethnique ou religieux : de la laïcité à l’égalité des chances dans la formation et l’instruction, du droit d’asile au droit d’ingérence, de la lutte contre les sectes aux crises urbaines et aux exclusions sociales, de la dignité dans l’univers carcéral à la mondialisation du droit, de la bioéthique au projet de statut du corps humain, de l’excision à l’homophobie, de l’écosystème à l’apprentissage du civisme, cette liste n’étant évidemment pas exhaustive.
Outre ses séances régulières (sept ou huit par an le troisième jeudi de chaque mois à 18h), la Commission organise chaque année au mois de novembre une journée de la mémoire. Elle se déroule dans le grand Temple de la Gde Loge de France et est ouverte à toutes et à tous, maçons et non maçons. Ont été récemment invités : Simone Weil, Alexandre Adler, les époux Aubrac, Antoine Sfeir.
Le 24 novembre 2007, la Commission recevra l’ancien Président du Conseil Constitutionnel et ancien Ministre de la Justice Robert Badinter.

Le Grand Secrétaire. — « Comme suite à la communication que vient de vous faire le Président de la Commission d’Action Maçonnique, je dois proposer à votre ratification la création d’une Commission d’Histoire et de Documentation Maçonniques. La suggestion de la Commission d’Action Maçonnique a été examinée par le Conseil Fédéral dans sa tenue plénière de mercredi et celui-ci a émis un avis favorable à la création d’une Commission obédientielle, c’est-à-dire une Commission nommée par le Conseil Fédéral et non soumise à réélection. La mission de ces FF consistera principalement en la recherche et l’étude de documents maçonniques. Mais ils n’auront pas à rendre compte chaque année d’un mandat particulier devant le Convent. […] Sur conclusions du Grand Orateur, favorables à la création de la Commission d’Histoire et de Documentation Maçonniques, cette création est décidée à l’unanimité. »

Convent de 1952

Depuis sa première réunion en Novembre 1952 sous la présidence de Réné Malthète, Vénérable Maître de la Respectable Loge Le Portique, la Commission d’Histoire et de Documentation maçonnique s’est réunie tous les mois, jusqu’en Décembre 2013. La liste de ses animateurs mentionne nombre de frères qui ont marqué la vie de notre Obédience : René Malthète, Charles Gosselin, René Wibaux, Georges Hazan, Charles Henri Chevalier, Jean Schmoll, René Wathelet, Jean Palou, Albert Monosson, Etienne Gout, Robert Amadou, Jean André Faucher, François Rognon, Henri Dorfner, Jean Vitiano, Henri Tort-Nouguès, Henri Rochais, Jean Pierre Bayard, François Collaveri, Georges Ageon, François Ribadeau-Dumas, Claude Gagne, Jean Lessay, Guy Dupuy, Michaël Segall, José Roig, Jean Prost, Alain Quéant et bien d’autres.

La grande figure de cette commission restera Jean-Yves Goéau-Brissonnière, aujourd’hui Grand Maître Honoris Causa de la Grande Loge de France et Président d’Honneur de la commission. Pendant ses 21 ans de présidence, de 1992 à fin 2013, la commission, devenue commission conventuelle sous le nom de Commission d’Histoire Maçonnique, s’est ouverte à toutes les obédiences, et en particulier à nos sœurs qui contribuent désormais largement à son activité.

Depuis le 1er Janvier 2014, sous la présidence de Louis Trebuchet, la commission, tout en restant ouverte à toutes les obédiences, et bien sûr aux sœurs, a changé de format. Elle se réunit dorénavant une fois par trimestre, toute une matinée, le deuxième samedi du mois, pour entendre trois conférenciers ou conférencières présenter trois aspects d’un même thème, ouvert ensuite à la discussion, qui peut se prolonger lors d’agapes chaleureuses et studieuses.

Cette commission est ouverte à tous les frères et sœurs, apprentis, compagnons ou maîtres, qui s’intéressent à l’histoire maçonnique, sans aucune nécessité de compétence particulière.

Les Actes de chacune de ces réunions sont publiés, et forment maintenant une collection, mise à la disposition de tous les frères et sœurs.