« Paris noir Circulations artistiques et luttes anticoloniales (1950–2000) », au Centre Pompidou

« Paris noir – Circulations artistiques et luttes anticoloniales (1950–2000) », au Centre Pompidou
150 artistes, 50 ans de luttes, une mémoire vibrante du Tout-Monde Le Centre Pompidou consacre une exposition magistrale aux trajectoires croisées de 150 artistes afrodescendants, venus d’Afrique, des Amériques, de la Caraïbe et de la diaspora, qui ont nourri l’imaginaire parisien entre 1950 et 2000. Paris noir retrace la puissance de cette présence, depuis la fondation de la revue Présence africaine (1947) jusqu’à l’émergence de Revue noire, dans un Paris cosmopolite devenu espace de résonance des luttes anticoloniales et terrain d’expérimentation esthétique. Installations immersives, œuvres rares, archives sonores, portraits de figures majeures comme Wifredo Lam, James Baldwin, Édouard Glissant, Iba N’Diaye ou Sarah Maldoror, donnent à voir un Paris-monde. Un Paris-totem, traversé par les voix du jazz, du surréalisme afro-atlantique, de l’abstraction solaire et des gestes de mémoire liés à l’esclavage, au marronnage et à la créolisation.
Centre Georges Pompidou
Centre Georges Pompidou
Cette exposition n’est pas qu’un hommage : elle est un appel. Un appel à repenser nos cartographies culturelles, nos filiations intellectuelles, nos langages sensibles. Elle nous invite à circuler dans la trame des luttes, des filiations esthétiques et des engagements politiques qui, depuis les années 1950, irriguent l’imaginaire de Paris tout autant que sa géographie concrète – cafés, librairies, squats, galeries, écoles, scènes et ateliers. Pourquoi un Franc-Maçon devrait voir cette exposition temporaire ? Parce que « Paris noir » est un véritable voyage. Une traversée initiatique dans la lumière et dans l’ombre, au croisement des cultures et des consciences. Une odyssée fraternelle qui pose cette question simple et vertigineuse : quelle part du monde sommes-nous prêts à accueillir en nous ? Les Francs-Maçons y retrouveront l’écho de leurs valeurs fondamentales : la liberté, l’universalisme, le respect des cultures, le dialogue des traditions. La figure d’Édouard Glissant, poète de la relation, du Tout-Monde et de la créolisation, y incarne le Grand Architecte d’un monde où l’altérité n’est plus périphérie mais centre, tremblement et fécondité.
Logotype Centre Pompidou, 2019
Logotype Centre Pompidou, 2019
Dans l’œuvre de Christian Lattier ou dans les collages de Luce Turnier, dans les silhouettes ébène de Diagne Chanel ou dans les chevelures-mémoires d’Élodie Barthélemy, se lit une initiation à rebours : la réparation par l’art, l’émancipation par la forme, la réinvention par la mémoire. L’exposition peut être perçue comme un Temple symbolique, un chantier de reconnaissance et de réconciliation. Et dans la matrice circulaire de l’Atlantique noir évoquée par Glissant, le visiteur se tient au centre d’un tapis de Loge vivant, palimpseste de luttes, de musiques, de silences et de révélations. Échos à Paris noir De nombreux lieux d’art, de culture, d’enseignement, à Paris et en Île-de-France, organisent des événements en résonance avec l’exposition et ses thématiques. Le programme : https://www.centrepompidou.fr/fr/autour-de-paris-noir/echos-a-paris-noir
Centre Pompidou
Centre Pompidou
Informations pratiques Jusqu’au 30 juin 2025 Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, Place Georges-Pompidou 75004 Paris Galerie 1, niveau 6 – Paris IVe (Métro Rambuteau ou Hôtel de Ville) Horaires : 11h – 21h (lundis, mercredis, vendredis, samedis, dimanches) ; 11h – 23h (jeudis) Fermé le mardi et le 1er mai – Tarifs : 17 €/TR : 14 €
Expo Paris noir
Expo Paris noir
Réservation fortement recommandée Illustrations : Gerard Sekoto (1913-1993), « Self-portrait », 1947 – The Kilbourn Collection – © Estate of Gerard Sekoto/Adagp, Paris, 2025 – Photo © Jacopo Salvi / Centre Pompidou, collection particulière  
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