Si vous ne visualisez pas correctement cette newsletter, cliquez ici pour consulter la version en ligne.
Grande Loge De France
Grande Loge De France

Newsletter GLDF n° 64 - juillet/août 2016

CONFÉRENCES PUBLIQUES D'ÉTÉ

> Mardi 26 juillet 2016, à 20 heures, à Paris (17e)

« Quels liens ? »

Par Jean-Michel Dardour, ancien premier Grand Maître adjoint de la Grande Loge de France

Hôtel de la Grande Loge de France - 8 rue Puteaux - 75017 Paris



> Lundi 29 août 2016, à 20 heures, à Paris (17e)

« Liberté »

Par Philippe Charuel, Grand Maître de la Grande Loge de France

Hôtel de la Grande Loge de France - 8 rue Puteaux - 75017 Paris

TRÉSOR DU MAB

> Boîte en émail de Saxe « La Bien Aimée »

Boîte rectangulaire en porcelaine émaillée, XVIIIe siècle
(Inv. Apo.012.1994
)

Cette petite boîte est un des objets personnels ayant appartenu à un franc-maçon. Elle est décorée aux couleurs de sa loge.
Sur le dessus, on retrouve tous les symboles que l’on peut notamment apercevoir dans un temple ; entre autres, le soleil et la lune, les colonnes, la pierre brute et la pierre taillée. Dans les angles, on peut remarquer les différentes valeurs chères à la franc-maçonnerie : la beauté, la sagesse, la force et la vertu. On en retrouve aussi sur les faces latérales aux cotés de différents symboles :
- bibliques tels que Adam et Ève, l’arche de Noé ou la tour de Babel,
- mythologiques avec la présence d’Hermès.
À l’intérieur, on trouve une femme tenant une rose et à ses pieds une truelle, une équerre, un compas ; des outils du maçon, entourant l’inscription la Bien Aimée.

ÉMISSION RADIOPHONIQUE

> « Divers aspects de la pensée contemporaine » sur France Culture, de 9 h 42 à 10 h 00, chaque 3e dimanche du mois



Dimanche 17 juillet 2016
Jean-Michel Dardour et Perry Wiley recevront le philosophe Jean-Pierre Dupuy à l’occasion de sa dernière publication La Jalousie, une géométrie du désir (Éditions Seuil). Un livre qui prend comme point de départ la théorie du désir mimétique de René Girard, académicien disparu en 2015, pour qui le désir comporte trois termes et non deux seulement : le sujet, l'objet, et le modèle…

Dimanche 21 août 2016
Jean-Bernard Lévy
, Président délegué de l'Académie Maçonnique et de l'Université Maçonnique, sera au micro de Jean-Michel Dardour pour évoquer son dernier livre Mythes et rites à quoi ça sert ?, paru aux éditions Dervy.

En attendant, vous pouvez réécouter les émissions précédentes sur www.gldf.org ou les podcaster sur www.franceculture.fr

POINTS DE VUE INITIATIQUES

> Les langages de l’initiation : la colonne d’harmonie - n° 180

Dans le langage maçonnique, la colonne d’harmonie, accompagnement musical des cérémonies, vient réunir et compléter les colonnes du Nord et du Midi dans l’architecture de la loge. Un schéma symbolique qui rappelle celui de l’arbre des sephiroth et qui souligne que, dans la démarche initiatique, la Beauté est à la fois tension et résultante. Cette expression proprement maçonnique rend compte du travail en loge : une construction dans l’harmonie, un chœur polyphonique qui élève l’ensemble des participants. D’ailleurs, l’art de la musique et l’Art Royal sont de proches cousins. Les règles mathématiques qui ordonnent la matière sonore sont les mêmes que celles dont se sert l’Architecture. Art et initiation suivent des chemins parallèles sur lesquels les praticiens du premier reconnaissent les arpenteurs de la seconde.
Les lecteurs trouveront, inséré dans ce numéro, un CD qui est la reprise d’un disque diffusé à l’occasion de l’inauguration des locaux rénovés de la Grande Loge de France, rue Puteaux, en 1967. L’enregistrement avait été réalisé par l’un de nos frères, Roger Cotte, compositeur et chef d’orchestre.


S’abonner à PVI ou acheter d’anciens numéros : cliquer ici

PORTRAIT

> Pierre Cami, humour très noir

Le jeune Pierre Cami quitte son Sud-Ouest natal pour monter à Paris et, après une tentative d’acteur dramatique ruinée par son bégaiement, qui rend tous ses rôles « camiques », il fonde en 1910 Le Petit Corbillard Illustré, organe corporatif et humoristique des Pompes Funèbres, bimensuel qui fait les délices de cette joyeuse profession.

Cami collabore à différents journaux, puis passe au roman humoristique, souvent illustré d’un joli coup de crayon : Pour lire sous la douche, Les Aventures de Loufock-Holmès, Les Amours de Mathusalem, Le Scaphandrier de la Tour Eiffel…

Et c’est le succès avec ses tragédies flash et drames éclair, où les personnages se nomment Le broyeur de noir, Le ramoneur de volcans, L’accordeur de participes, Le dénoueur de crises ou La tailleuse de bavettes. Stakhanoviste de l’humour, présent dans tous les médias de l’entre-deux-guerres, il produit chansons, opérettes et émissions de radio. Charlie Chaplin, avec qui il correspond, le proclame « plus grand humoriste du monde », et on a peine à imaginer aujourd’hui son immense popularité.

En 1927, Pierre Cami frappe à la porte de la loge Les Trinitaires n°3, Grande Loge de France, et son passage sous le bandeau, après des débats agités, se termine dans la plus complète pagaille ! Finalement accepté et populaire dans la loge, il occupe avec une assiduité variable différents postes d’officiers.

Ses écrits tournant en ridicule les nazis l’obligent à se faire discret pendant la guerre, alors que la censure interdit son roman « historique » Le fils des Trois Mousquetaires.

Grand Prix de l’Humour International en 1953, sa santé décline, il est amputé (ce qui lui fait dire : j’ai déjà un pied dans la tombe !), et passe à l’Orient éternel en 1958, non sans avoir déclaré : Les morts ont de la chance, ils ne voient leur famille qu’une fois par an !

Par Alain Mothu, auteur d'Étonnants francs-maçons aux éditions LiberFaber

POÉSIE

> Exil

Ici
On prie pour couvrir la voix de la haine
Des enfants ne jouent pas
La poussière est sous le soleil
L’ombre dans le cœur
Et l’angoisse scrute les pas
Nos jours ont progressivement pâli
Comme une photo de jeunesse
On tue partout de loin d’en haut
Pour ne pas voir les yeux
Et si l’on essaie de partir
Sur les chemins d’exil
Les cartes cherchent leur route
Sur nos mers les barques sont en dérive
Le marcheur espère que son pas soit attendu
Que l’odeur du printemps le fasse saison
Il croit que son regard ouvrira l’accueil
Qu’il y a un frère en l’étranger
Mais les mains sont fermées comme l’oubli
Dans les cœurs il n’y a pas de coin manquant
Et la rosée n’a pas de place sur l’empreinte sèche
De l’histoire
Peut-être la trace des morts
Qui croyaient à l’avenir.

Jean-François Maury

© Tous droits réservés GRANDE LOGE DE FRANCE - 8 RUE PUTEAUX - 75017 PARIS
https://www.gldf.org/
     
Pour vous désabonner, cliquez ici