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Musée, archives et bibliothèque maçonnique : les dernières acquisitions

Les archives « russes »

Musée Archives Bibliothèque, Grande Loge de France

En juin 1940, les Allemands entrent dans Paris et occupent la Grande Loge de France et le Grand Orient. Les archives des deux obédiences postérieures à 1900 et des documents historiques précieux y sont prélevés et emmenés à Berlin. En 1943, pour les protéger des bombardements touchant l’Allemagne, ces archives sont transférées dans un château en Silésie, où elles seront découvertes par l’Armée Rouge en 1945 et envoyées à Moscou. A partir de ce moment-là, les archives sombrent dans l’oubli. Jusqu’aux années 1990, quand une chercheuse tombe par hasard sur ces archives spoliées. Des négociations sont entamées, et il faudra encore attendre le début des années 2000 pour que 224 cartons réintègrent les locaux de la Grande Loge de France.

Bijou de loge La Fraternité Tonkinois

Métal émaillé, début XXe siècle (Inv. MB.009.1855)

La médaille de loge de La Fraternité tonkinoise, mêlant Occident et Orient,  évoque la franc-maçonnerie coloniale. Introduite en Indochine dès la conquête, pendant le Second Empire, la franc-maçonnerie ne s’ouvrit aux vietnamiens qu’à partir des années 20. La première loge, le Réveil de l’orient, fut créée en 1868 à Saïgon par le GODF. Avec deux autres loges, dont la Fraternité tonkinoise à Hanoï, le GODF domine le paysage. Mais la GLDF est également présente, avec la Ruche d’Orient à Saïgon et Les Ecossais du Tonkin à Hanoï. Entre 1925 et 1930, deux loges « franco-annamites » sont créées. Comme en France, la maçonnerie est interdite par le régime de Vichy, et peine à reprendre ses activités après la guerre. Le Réveil de l’orient sera la dernière loge à s’éteindre au début des années 60. 

Bijou de la Loge Le Héros de l’Humanité

Métal argenté et émail, XXe siècle (Inv. TT.017.3035 / Don du Frère Malik T.)

Constitué d’un G au centre d’un niveau rayonnant, ce petit bijou porte l’inscription : « L. DU HEROS DE L’HUMANITE ». L’allumage des feux de la loge des « Disciples Ecossais du Héros de l’Humanité » eut lieu le 23 juillet 1884. Elle a été fondée par des frères désirant de pratiquer le rite écossais ancien et accepté, issus de la loge des « Disciples de Saint Vincent de Paul », créée en 1813, qui travaillait alors au rite français. La 147 devient membre en 1880 de la Grande Loge Symbolique Ecossaise, puis rallie la Grande Loge de France en 1897.

Tronc de la veuve

Métal argenté et gravé, XIXe siècle (Inv. ODiv.015.3015)

Ce petit octogonal à anse et couvercle a été manifestement transformé a posteriori en tronc de la veuve par l’adjonction d’une fente sur le couvercle et d’un système d’ouverture à serrure. Il a également été gravé avec des motifs symboliques : sur quatre marches repose le cercueil d’Hiram entre les colonnes J et B. Il est dominé par le volume de la Loi sacrée, le compas et l’équerre, représentant les  Grandes Lumières au Rite Ecossais Ancien et Accepté.

Le tronc de la Veuve, aussi appelé tronc de Bienfaisance ou de Solidarité, est une petite tirelire ou bourse que le Frère hospitalier fait circuler lors des tenues pour recueillir les oboles. Celles-ci sont destinées à soutenir les actions de bienfaisance ou les frères dans le besoin.

Verre canon couleur rubis

Verre de Bohême gravé, XXe siècle (Inv. Ave.015.3013)

Ce verre canon à corps arrondi sur un pied plein à facettes présente un décor gravé de symboles maçonniques. Le premier motif est le trône de Salomon, représenté sur 3 marches, sous un dais coiffé de plumets. De part et d’autre figurent la lune et le soleil, et sur les pans du dais retombés au sol 3 colonnes (1 à gauche, 2 à droite). Le deuxième groupe est constitué d’un compas ouvert sur un arc de cercle gradué, au-dessus d’un maillet. Le troisième motif est le cercueil d’Hiram, sur lequel se trouvent un crâne et deux quillons, sous le volume de la Loi sacrée. Deux clés croisées sont suspendues au-dessus du volume, tandis que deux épées sont pointées vers le cercueil. Le dernier groupe est à nouveau constitué d’outils : niveau et équerre au-dessus d’une truelle. Le long du bord est représenté un ouroboros.

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